Experiences from a winter school on landscape agronomy: Stakes, difficulties, perspectives

International audienceIn the latest fifteen years, agronomic research has shown a growing interest for studies which link farm or field scale to landscape scale. Thus, agronomy is called to renew its research questions and methodologies, and as well its educational programmes. In this context, some French and Italian researchers interested in these topics, coming from different scientific fields but sharing interests on landscape scale issues in research and higher education, decided to join their efforts around a common one-week educational programme on Landscape Agronomy for undergraduate and PhD students. Their aim has been to develop a new form of knowledge transfer and application on Landscape Agronomy approaches to students of SSSA-Pisa (IT) and of the PhD School of ABIES-AgroParisTech-Paris (FR). The educational programme consisted of three phases : 1) some theoretical contributions supported by presentations on : issues regarding agriculture and farming practices at landscape level, main approaches on environmental functions of agriculture, changes in farmers practices driven by environmental questions,spatial organization of agricultural activities, role of farming in ecological dynamics, identification of complementarities among agro-environmental functions, environmental impacts of cropping systems,biodiversity influence on agro-ecosystem functions and vice-versa ; 2) two case-studies: a macro level one(at landscape scale) to analyse the role of agriculture on landscape dynamics, and a micro level one (at farm scale) to analyse farming practices and their environmental impacts ; 3) a final evaluation of the educational programme based on : contents of oral presentations on fieldwork results, global evaluation of the educational programme contents by all the participants, each individual ex-post analysis of fieldwork results. The evaluation of the students and teachers underlines benefits, requests and perspectives for education in landscape agronomy. Furthermore, this experience stimulated a collective conceptual and methodological debate that confirmed the necessity to favour and organise experience exchanges on researching and learning in landscape agronomy

Du Nord au Sud : recompositions des liens entre familles et élevages

La population agricole dans le monde représente environ 40% de la population totale, dont plus de la moitié pratiquant l’élevage, et les terres dédiées à l’agriculture (environ 40% des terres émergées) sont pour plus des deux tiers des prairies et des parcours non labourés ni cultivés, valorisés par l’élevage d’herbivores (sources FAOstat). Ce qui fait de l’élevage une des activités les plus répandues sur la planète, et une composante majeure de la vie sociale, de l’économie et de la gestion des écosystèmes. Les préoccupations relatives à l’alimentation d’une population mondiale en croissance vont renforcer la demande en produits animaux pour des raisons de lutte contre la malnutrition et aussi, vraisemblablement, en rapport avec l’accroissement du niveau de vie(Agrimonde, 2009)

Du Nord au Sud : recompositions des liens entre familles et élevages

L’agriculture est-elle toujours une affaire de famille ? Cet ouvrage analyse les transformations du caractère familial de l’agriculture en France, mises en perspective avec quelques éclairages de situations dans les pays du Sud. La première partie de l’ouvrage rend compte des recompositions de l’exploitation agricole et de ses enjeux, exploitation qui est de moins en moins familiale, tout en le restant. Elle propose des cadres d’analyse élargis pour les appréhender. Les transformations des formes familiales d’agriculture sont abordées dans une deuxième partie par l’étude des mutations qui s’opèrent dans le travail en agriculture. Ces mutations amènent à questionner le sens du travail et les interfaces avec le vivre en famille et les activités non-agricoles, au-delà des seules problématiques d’organisation et de performances technico-économiques. La troisième partie de l’ouvrage montre que les cadres structurant l’activité agricole dépassent le champ de la famille et se renouvellent, en particulier dans les formes d’insertion territoriale, dans les modalités des processus d’innovation et par des reconfigurations de l’action collective de proximité. Finalement, les transformations du caractère familial, saisies dans le temps long des trajectoires d’exploitations, sont aussi observées dans les formes et stratégies de pérennisation et de transmission, qu’il s’agisse de transmettre un statut, une activité, une entreprise, un patrimoine, un outil de production ou encore des savoir-faire. Une synthèse conclusive propose un renouvellement des questions de recherche et plaide pour un décloisonnement des études en agriculture. L’ouvrage rassemble des travaux de recherche récents de chercheurs issus du département Sciences pour l’action et le développement (Sad) de l’Inra et de ses partenaires scientifiques et professionnels. Il fait une large place à des travaux de jeunes chercheurs et à des thèses récemment soutenues. D’abord destiné aux chercheurs et enseignants-chercheurs, il s’adresse également aux organisations professionnelles (instituts techniques, réseaux associatifs, syndicats, chambres d’agriculture, etc.)

Les vergers à bois précieux en prairie pâturée : objectifs, principes et références

National audienceThe agricultural and forest context is evolving . New land uses are likely to appear. Since 1988, experimental networks of timber tree plantations on pasture have been set up by Cemagref and Inra. The objective is to know the practise ability of such agroforestry ; first results precises technical condition and potential production for this associated culture.L'évolution des contextes techniques et économiques de l'agriculture et de la forêt amène des propositions pour de nouveaux usages de l'espace rural. Depuis 1988, des réseaux expérimentaux de plantations à grands espacements avec des feuillus précieux sur des prairies pâturées sont installés par le Cemagref et l'Inra. La faisabilité technique de ces schémas peut ainsi être évaluée. Les résultats actuels donnent les premiers éléments sur les conditions techniques et le potentiel de cette forme de cultures associées agroforestière

Multiple Forms of Mountain-Area Dairy Farms Converting From Milk to Meat

The wholesale deregulation of EU milk pricing markets set in motion by the 2003 CAP reforms has brought with it an uncertain future for the dairy sector. Tougher competition in and between highland and lowland regions raises fears of an increase in the number of French mountain dairy farms going out of production. Dairy farms’ conversion from milk to meat has been gathering pace since the 2008 dairy market crisis, yet there has been little attempt to study the concomitant changes in post-conversion farm structure and land-use practices. Here we address this gap through surveys of newly converted farms in the Massif Central. Our results show that milk-to-meat conversions are currently occurring in all kinds of trajectories (extend, hold or wind-down). Post-conversion farms show a greater reliance on grassland as a diet resource and improved forage self-sufficiency without making wholesale changes to their legacy forage systems. Farmer-cited perceptions of the changes that accompany conversion revolve around better quality of work and quality of life. The study finds that the trajectory of milk-to-meat conversion takes many forms and occurs in different territories. Taken together, the evidence advocates for greater territory-level (milk collection region) outreach and extension support to these conversions that are not just limited to less dynamic dairy-area farms ‘losing ground’

Des exploitations laitières se convertissent ou se diversifient en viande bovine... Quels changements dans la gestion de leurs surfaces ? Résultats d'enquêtes dans le Livradois-Forez

Fiche techniqueUne équipe de recherche de l'UMR Métafort basée à Clermont-Ferrand, associant des chercheurs de l'Irstea , de l’Inra et de VetAgroSup a réalisé depuis 2011 diverses études sur des transformations récentes des exploitations du Livradois - Forez. L’équipe participe ainsi à une recherche démarrée en 2011 (pour une durée de 4 ans ; programme de recherche MOUVE) sur la contribution de l’élevage au développement durable des territoires ruraux. L’objectif est de décrire et comprendre des évolutions récentes de l’élevage concernées par des enjeux de maintien (ou développement) de la production et par des enjeux de préservation de l’environnement. Une des transformations récentes étudiées est le développement de la production de viande dans des territoires laitiers. Les 8 premières enquêtes effectuées sur la diversification ou la conversion en viande bovine dans le Livradois mettent en évidence : - une grande diversité d’orientation et d’organisation de la production de viande dans les exploitations concernées - une augmentation modérée du chargement, uniquement dans les exploitations ayant récemment développé l’atelier viande - des changements d’assolement et de pratiques de fertilisation, uniquement en cas de conversion récente et complète du troupeau laitier en viande - un recours plus important au pâturage continu des lots de génisses ou de vaches allaitantes après diversification ou conversion viande récente. Les enquêtes et analyses vont se poursuivre en 2013 sur un plus grand nombre d'exploitations de ce territoire. A moyen terme, nous souhaitons apporter des éléments sur les conditions favorables au maintien de l'élevage dans des territoires de montagne. Il s'agit notamment d'aider aux reconfigurations nécessaires de cette activité

L'agrandissement-spécialisation des élevages : en montagne, un processus qui masque de très forts contrastes entre exploitations

International audienceIn Europe, livestock farming areas are various despite common regulations and policies. This questions the ability of policy to reduce territorial inequalities. This also reveals the need of approaches able to describe and explain the diversity of livestock dynamics in rural areas. This is why we try to look at this point in a grassland region of the Massif Central mountains where livestock is essential for the maintenance of local economy and landscape. A typology of farms changes (size and orientation) was carried out, based on two farms inventories in 1987 and 2009, thanks to communal committees expertise. The analysis shows that farms cessation mainly concerned small farms in 1987, so that the still present farms presented various size in 1987. These present farms are very different in terms of changes (size, land localization, livestock orientation). There are many moderately enlarged farms since 1987, occupying the majority of the agricultural area of the region. A minority of farms, strongly expanded, occupy less area than the next types. A very small proportion of farms has reduced its area and currently occupies little part of the region. This work highlights significant differences of structure and dynamics of small farms in the region. This shows that mountain regions need today very mixed supports on land redistributions, dairy farms, PDO, adapting to large and small farms.En Europe, les régions d'élevage sont diverses malgré des régulations et soutiens coordonnés. L'accentuation de ces contrastes est souvent crainte pour les années à venir. Ceci interroge la capacité des politiques à réduire les inégalités entre les territoires. Cette question appelle à développer des approches sur la diversité des dynamiques d'exploitations au sein des territoires. C'est ce que nous avons cherché à développer dans une région herbagère du Massif Central où le maintien de l'élevage est essentiel pour l'économie locale et les paysages. Une typologie d'évolutions de la dimension et de l'orientation des exploitations siégeant sur place a été réalisée sur la base d'inventaires des exploitations ayant mobilisé des commissions communales en 1987 et 2009. L'analyse montre que la cessation d'exploitation de la zone a surtout concerné des exploitations de petite dimension en 1987, alors que les structures qui se sont encore présentes en 2009 étaient de taille variée en 1987. Ces dernières sont très diverses en termes d'évolution de leur dimension, de localisation de leurs surfaces et d'orientation d'élevage. Parmi les principaux types de structures identifiées, on distingue de nombreuses exploitations modérément agrandies depuis 1987, occupant aujourd'hui la majorité de l'espace agricole de la zone. Une minorité d'exploitations se sont par contre très fortement agrandies et occupent un peu moins d'espace que les précédentes (39%). Une très faible part d'exploitations a réduit sa surface et occupe actuellement peu d'espace (5%). Ce travail met en évidence des écarts importants de structures et de dynamiques d'exploitations dans une même petite région. Ceci montre qu'au sein d'une même petite région de montagne les besoins sont aujourd'hui très contrastés en termes de soutien et d'accompagnement concernant notamment les redistributions foncières, les exploitations laitières, les engagements dans une AOP

The diversity of land use spatial organization in mountain farms: farm size and type are not the sole determining factors

A study on the diversity of land use spatial organization of current mountain systems sheds a light on the different factors and conditions that determine land use. This approach, based on the characterization of the main groups of land parcels belonging to farms, was developed and tested on 48 livestock farms in 2 agricultural regions of the Cantal. This study confirmed there is no 'single model' in terms of spatial organization. 8 farm types were identified, regardless of farm size, and were studied (characteristics and use of the largest group of land parcels, livestock farm type, localization within the area, real estate market...). Taking this diversity of organization into consideration appears to be necessary if livestock farming is to be used as a means of preserving mountain landscape

Pratiques et motivations d’éleveurs pour la « trame verte » : des différences liées aux dynamiques d’exploitation

National audienceDepuis le Grenelle de l’environnement, la préservation des réseaux écologiques est devenue une préoccupation environnementale forte qui vise à s’inscrire dans des politiques concernant la gestion de l’espace. Dans les zones d’élevage, au-delà de l’aspect réglementaire, cette préservation dépend fortement du maintien de la trame bocagère et des proximités entre des éléments semi-naturels tels que les haies, les arbres isolés, les prairies naturelles ou les zones humides. Il est donc important d’identifier les motivations et pratiques d’éleveurs vis-à-vis de ces éléments semi-naturels qui sont rarement considérés comme une composante de l’activité agricole; ceci doit aider à repérer les leviers qui, au niveau de l’exploitation, sont favorables au maintien de la trame bocagère. Dans cette perspective, une enquête a été réalisée auprès de 16 éleveurs dans 3 communes bocagères voisines de la Plaine du Forez (42) inscrites dans un périmètre de mesures agroenvironnementales territorialisées (MAET) visant la préservation de l’eau et de la biodiversité. Les questions ont porté plus particulièrement sur les motivations et engagements dans des pratiques de préservation des prairies naturelles, des haies, des arbres isolés et des étangs, et sur les caractéristiques du système de production (conditions d’installation, dimension, type de production animales et végétales, engagement dans des MAET). Après analyse des discours d’éleveurs, trois profils d’agriculteurs se dégagent: 1) des éleveurs gérant de grandes structures [80 à 110 ha de surface agricole utile (SAU)], avec des bovins lait ou allaitant et plus de la moitié de la SAU en prairies permanentes (PP), proches de la retraite (56 ans en moyenne), portant un intérêt essentiellement agricole aux haies et prairies naturelles, mais non engagés dans les MAET ; 2) des éleveurs gérant des structures de dimensions très variées (37 à 137 ha de SAU) avec des bovins lait ou allaitant, présentant une part significative de terres cultivées dans la SAU (2/3), moins proches de la retraite que les précédents (53 ans en moyenne), portant eux aussi un intérêt agricole aux haies et prairies naturelles, tout en s’engageant modérément dans des MAET (31% de la SAU) ; 3) des éleveurs plus jeunes (46 ans en moyenne) avec de grandes structures (75 à 110 ha de SAU) en bovin allaitant, dont la part de prairies permanentes dans la SAU est soit très forte (plus de 85% de SAU en PP), soit faible (moins de 50% de SAU en PP) ,manifestant un intérêt multifonctionnel pour les haies, et étant très engagés dans des MAET (80% de la SAU). Ces trois profils d’éleveurs se distinguent aussi quant au changement de pratiques pour la gestion d’éléments semi-naturels. Le premier est réticent à adopter de nouvelles pratiques et de nouveaux modes de gestion de leur surface du fait d’une prochaine cessation d’activité ou d’une double-activité qui oblige une forte simplification du travail. Le deuxième modifie ponctuellement des pratiques en faisant surtout référence aux changements réglementaires ou de marchés pour justifier ces changements. Le troisième modifie plusieurs de ses pratiques en lien direct avec le cahier des charges des MAET, mais en modifient aussi d’autres malgré un système « en allure de croisière ». Ceci montre l’hétérogénéité des comportements d’éleveurs d’une même zone quant aux pratiques de préservation des éléments semi-naturels de l’espace. Ceci montre aussi que la préservation des réseaux écologiques dans les espaces agricoles n’est pas conditionnée par les mêmes leviers professionnels et personnels selon les perspectives et dynamiques professionnelles des éleveurs de la zon

L'agrandissement-spécialisation des élevages en montagne. Une dynamique inégale

National audienceIn mountains areas, even if the diversity of farms size and orientation is considered as a way to preserve employment and services, it compromises the profitability and maintenance of agro-food chains. In a context of farmer-installations decrease and agro-food chains redeployment, farmers’ leaders and local authorities need to well know the dynamics of farms enlargement and specialization in their areas. This is why an analysis of the various farms enlargement was elaborated in a mountains area of the French Massif Central for the period 1987-2009. It drives to recommend new regulations by the installation and land structures policies.En montagne, la diversité de taille et d’orientation des exploitations contribue à préserver des emplois et services dans les territoires, mais freine parfois la rentabilité des filières. En période de raréfaction des installations agricoles et de réorganisation des filières, les acteurs de l’élevage et des territoires ont besoin de connaitre cette diversité et sa dynamique pour adapter leurs interventions au niveau régional. Dans cette perspective, une analyse des agrandissements et réorientations des élevages d’une zone du Massif Central a été élaborée pour la période 1987-2009 à partir d’inventaires d’exploitations à dire d’experts locaux. Les écarts observés entre exploitations plaident pour de nouveaux ajustements des politiques d’installation et de structures